2012. Un coup de fil. « Est-ce que vous êtes libre lundi
pour rencontrer Cabu ? »... J’y suis allée au Canard, des dessins sous
le bras, le sourire aux lèvres et les jambes tremblantes. Il m’a reçu en bouclage, m’a
montré son dessin du jour, comment il faisait, a pris du temps, ne m’a surtout pas jugé, a
essayé de m’ouvrir des portes. Il a ouvert celle d'un café et autour d’une part de
tarte, je lui ai montré mon projet BD. Il m’a suggéré un titre, m’a encouragé à
continuer, m'a invité à venir voir Charlie, une conférence de rédaction puis deux… J'ai rencontré une belle personne, de belles personnes. La vie a continué et mon carnet de croquis a grandi. Il y a eu des semaines, des années. Et puis il
y a eu ce 7 janvier. J’ai été horrifiée et terriblement attristée. Pour lui, pour eux. J'ai été heurtée pour nous tous, quelles que soient nos origines, nos convictions. Pour la valeur
qu’ils ont essayé de tuer, la liberté d’expression, que l'on a aujourd'hui envie de faire vivre plus que
jamais… Puis j’ai eu envie de dessiner.
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